Alimentation

Les rations fourragères sont administrées aux bovins avant d’être transformées en rations à haute teneur énergétique. Les rations fourragères sont souvent sous forme d’ensilage, qui est fait de plantes fourragères vertes comme l’orge et le maïs. Pour faire de l’ensilage, la plante entière est récoltée puis hachée, empilée, emballée et laissée fermenter. L’ensilage est un aliment à forte humidité conservé qui se forme lorsque les plantes sont entreposées sans air. Une fois les plantes récoltées et hachées, elles sont emballées dans des fosses en surface (qui sont couvertes) ou dans d’énormes sacs en plastique. L’ensilage subit une fermentation anaérobie qui préserve les nutriments de la plante et fournit un fourrage de qualité constante pendant une longue période, c’est-à-dire pendant l’hiver ou même toute l’année. 

Céréales fourragères communes

Les bovins sont nourris de grains de catégorie « fourrage » qui ne sont pas destinés à la consommation humaine. Soit la culture a été cultivée spécifiquement comme grain fourrager, soit c’est une variété destinée à la consommation humaine, comme l’orge brassicole, qui n’a pas satisfait aux spécifications pour le système alimentaire humain. Les céréales fourragères comme l’orge et le maïs sont une excellente source d’énergie et une bonne source de protéines pour le bétail. Les grains sont généralement transformés dans une certaine mesure avant d’être donnés. Les grains ont différents degrés d’amidon et, selon le type de traitement, sont digérés différemment. Les rations doivent donc être calculées avec une attention particulière à l’impact sur les habitudes alimentaires de l’animal. 

Gras et huiles

De temps en temps, des huiles sont ajoutées aux grains pour équilibrer la ration et les rendre plus appétissants. Les huiles diminuent également la poussière des rations et aident ainsi à réduire les problèmes de santé respiratoire. Les huiles sont également une source d’énergie très concentrée et peuvent comprendre des oléagineux – comme le canola entier, le lin, le tournesol et l’huile végétale de qualité fourragère. 

Sous-produits pour l’alimentation

Les bovins sont de formidables recycleurs capables de convertir les déchets alimentaires (c.-à-d. les produits d’épicerie de réforme, les frites, etc.) en bœuf nutritif à haute teneur en protéines. Les restes d’aliments provenant d’autres industries agricoles sont utilisés comme source de nutriments alternative ou supplémentaire dans l’alimentation des bovins. Cela comprend les germes d’orge brassicole, la farine basse de blé, le son et la mouture du blé pour la farine, et la mouture de l’orge perlière. 

Dans certaines régions du Manitoba, de l’Ontario et des Maritimes, de nombreux bovins sont nourris de sous-produits provenant d’usines de transformation de légumes et de pommes de terre. Les drêches de distillerie issues de la production d’éthanol sont également largement utilisées. Les rations doivent être soigneusement formulées et vérifiées souvent lors de l’utilisation de ces produits comme source d’énergie et de protéines. 

Nutrition et santé

La nutrition et la santé des bovins sont étroitement liées. Même les carences marginales en vitamines ou en nutriments peuvent nuire à la résistance des bovins aux maladies. Des rations équilibrées sont essentielles à la santé et au bien-être des bovins de boucherie.